mardi 19 juillet 2011

Mélodie ...

Toujours un moment vrai et authentique où les gens se révèlent ... C'est ce qui fait vraiment le charme de ces témoignages ...
Ce fut ici une rencontre sincère avec quelqu'un de franc et d'entier à la fois ...

Panier en osier
J’ai deux souvenirs liés à une sorte de fauteuil à la mode dans les années 80.
Il y en avait un dans notre kot, dans notre premier nid d’amour et un autre, dans la maison où nous allons en vacances.
Premier souvenir
Lorsque nous nous sommes installés ensemble, nous avons pris des meubles à gauche et à droite, ce fauteuil était confortable et enveloppant.
Gérard kotait avec un copain et je vivais toujours chez ma maman, puis, nous avons pris la décision de vivre ensemble.
Nous nous sommes rencontrés à l’unif en 1990, nous nous entendions bien mais nous n'étions pas libres ni l'un, ni l'autre.
Au bout de trois ans, nous étions célibataires et j’avais décidé de sortir avec lui.
Je m'étais cassée une jambe, j’avais une voiture et il habitait près de chez moi ; c’est donc, lui qui me conduisait à l’unif.
Cette occasion a renforcé, certainement, les liens entre nous, nous passions beacoup de temps dans cette voiture à discuter, ...
La relation d’amitié s'est transformée en quelque chose de plus profond.
J’avais beaucoup de respect et d’amitié pour lui, j’avais envie de le découvrir.
Deuxième souvenir
Mes grands-parents avaient acheté une vigne dans la région de Perpignan avant ma naissance.
Chaque année, nous y allions avec ma maman, il se fait que Gérard allait au même endroit, au même moment, avec sa maman et nous ne nous sommes jamais croisés ...
C'est particulier, cette histoire parallèle, croisée.
J’y allais avec ma maman ou mes grands-parents qui ne me laissaient jamais partir toute seule tandis que lui avait une bande de copains, …
C’était, finalement, deux versions très opposées de la même ville ...
Aujourd'hui, c’est un endroit que nous aimons tous les deux, nous y retournons quasi chaque année.

Seau

A la maison, c'est plutôt Gérard qui s’occupe de tout, c’est un couple inversé.
Dans la distribution caricaturale des rôles, c’est moi 'l’homme', c’est lui qui fait la vaisselle, la lessive, qui s’occupe des enfants et c’est moi qui sors …
Quand nous avons décidé de faire des enfants, mon cadre était clair : nous les faisions à deux.
Lui est très casanier; étudiant, il m’avait même dit que s'il pouvait être papa à la maison, ce serait très bien.
Je trouve cette situation très confortable et lui, cela ne le dérange pas.
Parfois, je me sens un peu coupable mais c’est sans doute plus par rapport à l’image de la femme ...
Nous avons tous les deux des parents divorcés et ce sont nos mamans qui nous ont élevés.
Ma maman prenait tout en charge, je ne crois pas avoir repris son rôle, plutôt celui de mon père. Il ne sait pas cuisiner, par contre, il fait la vaisselle.
Gérard, c’est sa mère qui s’occupait essentiellement du ménage car elle était avec un monsieur plutôt traditionnel dans la distribution des rôles.
Il n’y a pas de reproduction plutôt de l’opposition.

Un chien

Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir un chien.
Et puis, j’ai été attaquée par un gros chien et cela a, tout de suite, refroidi mon envie …
Le chien, c’est le symbole de la fidélité, du côté 'installé' : le coin du feu avec le chien …
Nous ne nous sommes jamais posés de questions sur notre relation amoureuse, nous nous sommes mis ensemble, nous nous sommes installés ensemble, nous avons eu des enfants, nous avons acheté une maison ; c’était un long fleuve tranquille, un peu trop convenu peut-être ...
Un jour, je me suis réveillée en me demandant ce que je vivais.
Nous avons passé une crise assez sévère; un moment, je pensais à la séparation.
Quand j’ai commencé à danser, je sortais beaucoup.
La danse a un aspect sensuel qui réveille plein de choses ...
Je me suis demandée comment c'était possible que j'ai un élan sans fondement avec un inconnu alors que j'ai un mari !
Cela m'a très fort interpellée.
Si je le vis pendant que je danse pourquoi je n'ai pas cela à la maison.
Nous avons entamé une thérapie, elle nous a aidés à communiquer, à pouvoir discuter de sujets que nous n'avions pas l'habitude d'aborder.
Parallèlement, Gérard se plaignait de la situation : tu n'es jamais à la maison, tu ne t'occupes pas de la lessive, ...
Alors qu'aujourd'hui, nous avons retrouvé un équilibre et il ne se plaint plus de la situation, c'était sa façon de cristalliser les tensions.
Vis-à-vis de certains problèmes, il met la tête dans le sable et attend que cela passe.
Il a senti à un moment que je fuyais la maison tout en ne sachant qu'en faire ...
La thérapie a beaucoup aidé à rejeter des ponts entre nous.
Il est, aujourd'hui, très fier d'avoir une femme danseuse, je suis dans une compagnie, je fais des spectacles.
Cela me demande un subtil équilibre par rapport à la famille parce que tout le monde a un regard extérieur, comme ma maman qui disait :" Ah, tu n'es de nouveau pas là" ou "Tu as de la chance, un mari qui te laisse partir comme ça."
La regard de la société n'est pas très favorable à des situations qui sortent de l'ordinaire.
Nous avons dû apprendre à assumer notre propre modèle.
Même par rapport aux enfants, ce n'est pas toujours facile : " De toute façon, tu n'es jamais là, tu es toujours à la danse."
Jusqu'au jour où je me suis fâchée et je lui ai dit que faire des spectacles ne se fait pas tout seul, on doit travailler des heures, on a un public, on est en international.
Elle m'a regardée et m'a dit : " Mes copines trouvent que c'est dégueulasse, tu donnes des punitions au téléphone pendant que tu danses ..."
Je lui ai tout simplement répondu que ses copines n'ont pas une maman qui danse ...
Maintenant, cela va beaucoup mieux, elles regardent mes vidéos, elles savent que c'est un vrai projet mais que ce n'est pas facile non plus.

Loterie

Une part de rêve ...
Je suis très fleur bleue.
Adolescente, je lisais beaucoup de romans à l'eau de rose.
Mon type d'homme était des grands hommes avec des cheveux noirs et des yeux bleus, mon mari est blond avec des yeux gris ...
Petite, j'avais une idée bien définie du physique et puis, finalement, ce n'est pas ce qui m'attire ...
Aujourd'hui, j'aime toujours autant les romans d'amour, j'ai un côté très émotionnel.
Mon mari est très amoureux mais il ne se voit pas comme quelqu'un de romantique, parfois cela peut engendrer des frustrations.
Je vais lui dire que j'adore quand il m'offre des fleurs, le lendemain, il peut m'en offrir, je le vis alors comme du 'téléguidé'.
Et parfois, il peut m'offrir des fleurs sans que je lui fasse d'appel du pied ...
Il a développé une sensibilité par rapport à ces petits gestes ...

Territoire

Ce mot est très possessif pour moi.
La danse est mon territoire.
Par rapport à la vie de couple, c'est important d'avoir chacun son territoire à soi et que l'on puisse choisir de faire entrer l'autre 'dedans ou pas' et 'jusqu'où'.
Au début, ce territoire était très fermé, c'était une boîte noire pour lui.
Aujourd'hui, c'est une boîte beaucoup plus ouverte, quand on se produit à Bruxelles, je lui propose de venir nous voir ...
C'est une intrusion sur un territoire qui n'est pas le sien.
Lui a aussi son territoire, il commence à faire du golf.
Avant la crise, nous avions peut-être un côté trop fusionnel, nous étions parfois trop ensemble que pour pouvoir résonner.
Avant, quand je sortais, je lui demandais si je pouvais sortir, s'il était d'accord.
Quelque part, ce n'étais pas juste, nous sommes deux adultes, j'ai dû apprendre à dire 'Je sors'
On peut mener de front plusieurs vies, familiale, professionnelle et une passion.

Patient

Patients, nous l'avons été en thérapie ...
Je trouve cela génial d'avoir pu le faire.
Mon angoisse vis-à-vis de la thérapie était d'éventuellement découvrir un aspect de moi-même qui ne m'aurait pas plu, qui m'aurait mise face à moi-même sur quelque chose que je n'aurais pas voulu entendre. Cela ne s'est finalement pas produit.
J'ai un jardin secret dans lequel je ne laisse pas entrer Gérard.
Aujourd'hui, à n'importe quel couple, je dirais d'y aller même s'ils veulent se séparer.
Cela permet de le faire au mieux, ...

Fruits des bois

Cela m'évoque les cueillettes que l'on fait le long des chemins ... C'est une surprise agréable de trouver des fruits des bois.
Même si l'on y va intentionnellement, nous ne sommes pas sûrs de trouver des fruits ... Et si nous en trouvons, c'est toujours une surprise ... Il n'existe pas de certitudes.
Les surprises doivent être un ingrédient de l'amour.
J'en reviens, aussi, à la communication; parfois, un changement de comportement chez l'autre va créer une angoisse ou une peur chez moi.
J'ai une certaine image de mon mari et puis, je me rends compte que ce n'est pas ça, ce n'est pas ce que je croyais, j'ai mal interprété.
Cela peut créer une certaine angoisse; les schémas connus, c'est rassurant.
Et à la fois, c'est, aussi, génial de pouvoir découvrir une autre dimension de la personne avec qui l'on vit tous les jours, que l'on pense connaître.
On devrait se donner plus de temps pour avoir ce genre de surprise mais la vie quotidienne nous rattrappe ...
J'aimerais vraiment en découvrir plus ...
Gérard est quelqu'un qui communique très peu ses émotions, je dois aller à la pêche ...
Quand il a perdu son papa, nous sommes allés chez la thérapeute et elle lui a dit "Ce n'est pas plus grave que si vous vous étiez cassé un bras ?"
La communisation des émotions est quelque chose qui me manque dans notre couple; chez lui, cela passe plus par le fonctionnel, la vaisselle, la lessive, ...
C'est de l'attention qu'il porte à notre couple mais l'émotionnel est très ténu dans la perception.
Parfois, il 'subit' mon émotionnel car je suis extravertie.
Un souvenir lié au dernier costume de danse me revient : des danseuses et moi, nous nous sentions un peu 'nues' avec notre costume et je trouvais qu'un tutu serait plus approprié.
Je me suis chargée d'aller acheter des tutus dans un magasin de danse au centre ville, je n'avais pas trop de temps et j'ai proposé à mon mari de m'accompagner.
Je suis sortie de ce magasin en ayant acheté des tutus, j'étais ravie et très excitée ! Je n'en avais jamais porté et je trouvais cela trop génial ...
A ce moment, il me comprenait tout à fait et il était, tout à fait, connecté avec moi.
Il ne me montre pas beaucoup mais par contre, il me comprend tellement ...
Dans ma recherche d'emploi, il m'a coachée, il m'a avoué adorer cela.

Sylvie

C'est le nom d'une des amies de vacances.
Dans le groupe d'amis de mon mari, il y avait sa maman et ses deux enfants à la plage.
Sa maman a fait connaissance d'autres personnes, une bande d'amis s'est formée, elle se retrouve chaque année à la plage ...
Il y a, parfois, quatre générations sur cette plage.
Sylvie était une très bonne amie de mon mari, elle a un mari et trois enfants.
Cela n'a pas l'air d'être un couple 'olé, olé'.
On se voit une fois par an, trois jours à la plage et on reprend les discussions là où on les a arrêtées, les liens sont solides.
C'est très rassurant qu'il y ait une stabilité dans les relations.

Taupe

Le jardin, c'est mon domaine.
C'est quelque chose qui touche à beaucoup de tendresse, je suis persuadée que ce jardin m'a enraciné à notre relation.
Nous avons emménagé en 2004, à un moment où cela n'allait pas du tout entre nous.
J'ai commencé à construire ce jardin, je l'ai revu, ...
Nous avons acheté cette maison à son premier occupant, c'est une maison des années 60, il y avait un jardin avec une plate bande, un sentier en graviers rouges et une pelouse au milieu ...
J'ai fait disparaître les graviers, le jardin a été retourné semé un peu à mon insu, j'étais ravie.
Le jardin est mon domaine : planter, tailler, soigner, ... c'est moi !
Mon mari adore avoir un beau jardin.
Il m'a attachée à la maison et à notre couple, si nous avions dû nous séparer, j'aurais été très triste de le perdre.
Le jardin est très symbolique ...
J'ai investi ce jardin sur du long terme pour qu'il s'épanouisse ...

Jauger

Je suis très fort dans la peur du jugement, du regard des autres.
Avec mon mari, par contre, cette peur n'existe pas, je peux en parler beaucoup avec lui.
J'entends beaucoup de couples qui ne fonctionnent pas comme ça.

Votre mère

Je suis tombée de ma chaise en entendant ma mère dire que les hommes étaient supérieurs à nous.
Ma mère s'est séparée quand j'avais 5 ans, elle a eu plusieurs amis mais je ne me souviens pas qu'elle m'ait transmis une valeur par rapport aux hommes.
Elle est hypertraditionnelle dans sa répartition des rôles mais elle s'est faite à la mienne !
J'ai la chance de communiquer facilement avec ma maman.
Elle a eu un ami durant plusieurs années qui est parti pour une autre, cela a été un épisode très douloureux de sa vie et de notre vie aussi.
Ce qu'elle m'a sûrement transmis est une notion de fidélité absolue.
Quand on a une idée aussi tranchée de la fidélité où commence la fidélité ?
Rien que le fait de penser, c'est déjà tromper.
Elle est entière, hypertranchée dans ses opinions, ...

Papier, photos ...

Nous sommes mariés depuis 10 ans
Quand nous nous sommes mariés, le photographe ne faisait pas d'albums.
Il a fait de très belles photos mais on n'a jamais fait d'albums ...
J'en arrive à me dire que je vais lui faire une surpise que je vais donner tous les films à un photographe pour qu'il les mette sur un cd.

Une bouée

Au plus mal, je me suis accrochée à mon couple comme à une bouée.
Je ne voulais pas laisser tomber, renoncer comme cela.
Et finalement, nous sommes encore ensemble.
Pourquoi sommes-nous encore ensemble ? Je n'en sais rien.
Aujourd'hui, nous sommes dans un bon équilibre, j'ai appris récemment que dans un couple, il y a trois pôles : l'amitié, l'amour et la sexualité.
Nous, nous sommes très amis et amoureux, la thérapeute nous a dit qu'il suffit de deux des trois points pour faire fonctionner un couple.
Il y a beaucoup d'inquiétudes de l'autre, de son bien-être, ...

La sardine

Je déteste l'odeur de la sardine sur le barbecue.
Cela me rappelle notre voyage de noce à Lisbonne, ...
Nous avons fait les choses à l'envers, presque en même temps, nous avons fait un bébé et acheté une maison, puis, nous avons fait un deuxième bébé et tout compte fait, nous nous sommes mariés.
C'est alors que l'on se rencontre que si on se marie avant, c'est plus facile que de trimballer un bébé en maxi cosy et une autre à la main !
A Lisbonne, nous sommes entrés dans petit restaurant local et j'ai pris un plat de sardines, j'ai vu arriver un plat avec des poissons énormes et c'était super bon.
Nous n'éprouvions pas le besoin de nous marier.
Pourquoi se marie-t-on ? Pour se rassurer ?
Le jour de notre mariage, quelqu'un nous a posé la question, je n'avais pas de réponse ... C'était peut-être quand même une officialisation ...
Il y avait des 'bons' prétextes comme les enfants, cela a donné, en tout cas, l'occasion de faire une belle grande fête.
Je ne crois pas que nous soyons dans le besoin de la justification vis-à-vis de l'extérieur.
Faut-il vraiment une raision officielle pour se marier ?
C'était vraiment notre mariage comme nous avions décidé de le faire.
Je n'ai aucun respect pour l'institution du mariage.
Cela reste un super bon souvenir, j'étais resplendissante.
Qu'est-ce qui fait qu'un couple qui va bien et qui décide de se marier se sépare rapidement ?
Cela m'a toujours interpellé.
Nous nous connaissons depuis presque 20 ans, cela fait presque plus de vie commune que de vie pas commune.
Pourtant, nous ne les avons pas vues passer.
Aujourd'hui, je suis très apaisée par rapport à notre relation.
Petit à petit, nous avons construit gentillement une relation stable.
Mon côté 'Fleur bleue' serait pour la vie, et bien 'non', nous ne savons pas ce qu'il va se passer demain ... Nous verrons bien.
Si nous sommes encore ensemble dans 20 ans, tant mieux.

mardi 12 juillet 2011

Sylvie, 60 ans

Comme un sentiment de transmission à travers ce témoignage ...

Pénélope

Cela fait un moment que je n'ai pas de relation et aujourd'hui, j'en viens à savoir vraiment avec quel type de personnes et dans quelles conditions, j'aurais envie de vivre.

Ca suffit

Ca suffit des relations où je me fais exploiter, où l'autre se donne plus d'importance, où ce sont ses désirs qui comptent et que les miens sont au second plan.
Je l'ai vécu très fort dans une relation où la personne dramatisait beaucoup sa situation, ce qui fait que je vivais beaucoup en fonction de lui, de se besoins et je m'oubliais moi-même.
Et des types de relation comme celle-là, non ! Aujourd'hui, il me faut une vraie réciprocité.
Je donnerais sans compter mais si je me rends compte qu'il n'y a pas de réciprocité, je dirai 'non'.
Dans cette relation, je me sentais dans une certaine morale, habitude et je pense quelque part qu'il y avait une certaine honte.
J'ai parfois éprouvé ce sentiment que ce soit dans une relation amoureuse ou pas, quand je ne me respecte pas quelque part.
Il me semble que je devrais avoir honte et cette honte est vis-à-vis de moi-même.
Honte de ne pas suivre ma voie, de ne pas m'écouter, de ne pas faire ce que je devrais faire
La honte n'est pas nécessairement un bon sentiment parce que c'est un sentiment où tu te replies mais je me rappelle avoir éprouvé ce sentiment et finalement, je me suis rendu compte que c'était une honte par rapport à moi-même.
Mais par rapport à soi-même, on peut mieux rebondir en se disant 'J'ai honte parce que il y a quelque chose en moi qui me dit que je dois vivre ma vie, pas celle des autres ou pas celle que les autres voudraient'.
Une fois que l'on comprend ce sentiment, c'est dynamisant mais quand on le vit sans le comprendre, c'est plutôt paralysant, tu n'oses pas en parler, tu te juges.
Mais si tu es arrivé à analyser ce sentiment, cela devient un levier pour avancer.

J'ai un ami qui vit à des milliers de kilomètres qui est venu me rendre visite, c'est quelqu'un que je connaissais, que je trouvais sympathique mais on n'avait jamais vécu à deux dans un appartement.
C'est quelqu'un avec qui il y a eu beaucoup de réciprocité; quand je voulais organiser des activités, un repas ou n'importe quoi, je lui proposais mais c'était essentiel que cela lui plaise et lui faisait de même.
Je le faisais spontanément parce que je le sentais comme ça et lui fonctionnait de la même façon.
Quand on est tous les deux sur cette longueur d'onde, c'est génial !
J'ai vécu cette situation, aussi, avec une de mes cousines.
Chacune donnait un maximum pour que tout aille bien, chacune était attentive à l'autre et à son repos.
Ce sont des choses que l'on peut vivre quand on s'entend très bien, que l'on est vraiment complice.
Sinon, quand tu te lances à dire : "Je voudrais que cela soit bien pour l'autre" et que l'autre ne répond pas de la même façon, tu passes, tu laisses passer jusqu'au moment où tu te sens exploitée.
Ce n'est pas que je voudrais calculer mais si à un moment donné, tu te rends compte qu'il n'y a jamais une réponse un peu de même nature, je pense que la relation est en cause qu'elle soit amoureuse, amicale, ...

Un peignoir de bain

Cela me fait penser à mon frère aîné, c'était au moment où il était très malade et on savait que c'était le dernier soir.
Il avait un superbe peignoir bleu roi.
Il sortait de sa chambre dans ce peignoir et je lui ai dit que c'était un roi dans ce peignoir.
Ce peignoir était très beau.
Ce qui est vraiment très beau dans l'amour, j'aurais envie de poursuivre sur le thème de mon frère.
Entre lui et moi, il y a toujours eu énormément de complicité et je pense que dans ma vie amoureuse, j'ai recherché une qualité de complicité, tu es à l'aise, on se comprend à demi mot ...
Etre complices et être bien avec quelqu'un, cela me paraît les deux éléments importants.
A un moment donné, j'ai eu un amant avec qui je me sentais très libre et je me suis fait la réflexion : 'Pourquoi se casser la tête, on est bien avec quelqu'un, que demander de plus ?'.

Poupée de cire

L'idée qui me vient, c'est quelque chose de froid, c'est de la beauté froide.
J'aime mieux une beauté chaude qui est peut-être moins dans les canons de l'esthétique mais son visage reflète sa personnalité ou quelque chose de lui s'exprime et ça c'est une beaucoup plus grande beauté, quelque chose de naturel, être soi ...
Dans ses poupées de cire, je trouve que c'est froid, impersonnel ...
L'idéal de la beauté, c'est d'être beau en étant soi-même, en étant épanoui et de s'assumer comme on est et de rayonner, dans l'acceptation de ce que l'on est, de notre nature, il y a une vraie beauté.
Ce que j'apprécie particulièrement chez les hommes, c'est un certain raffinement, je n'aime pas les hommes qui sont virils de façon exacerbée, où tout est dans le muscle, dans la force ou la compétition.
Mais j'aime bien un côté ambivalent, on est chacun masculin et féminin, j'aime chez un homme quand il ose exprimer quelque chose de raffiné, de féminin.
J'ai souvent parlé de cela avec cet ami dont je me sentais très complice et je lui disais que justement, j'aimais chez un homme qu'il montre un côté féminin et lui me disait : "Comment veux-tu que l'on communique si je ne suis pas de temps en temps sur ton terrain ... " et y compris, moi sur le sien ayant, aussi, une part masculine.
Beaucoup d'hommes refoulent cette part; moi, les hommes en muscle, cela me donne plus envie de m'encourir !
Il me faut un personnage plus subtil et complexe, un véritable être humain avec plusieurs dimensions et je dirais aussi que c'est naturel mais que beaucoup se coupent de leur vraie nature.
Quelqu'un qui aurait osé être lui-même et qui aurait osé passer au-delà de toutes ses injonctions et qui aurait retrouvé sa vraie nature serait vraiment beau.

Le Portugal

Nous sommes partis à trois célibataires au Portugal.
A ce moment, je sortais d'une relation contraignante; pendant ce voyage, nous nous sommes lâchés, c'était une petite fantaisie.
J'ai eu une relation fort contraignante, puis, j'ai eu un amant et c'était la pleine liberté, nous n'avions pas d'obligations, nous étions ensemble quand nous voulions.
Mais il y avait une autre femme et des enfants; et comme il y avait des enfants et que je ne voulais pas qu'ils fassent les frais de cette histoire, j'ai arrêté sans remords.
Je n'aurais jamais voulu être dans la situation 'C'est elle ou moi' parce qu'il y avait des enfants, je ne voulais pas rentrer dans ce jeu .
Après je me suis dit que le célibat était tranquille ...
Puis, est arrivé cet ami venu de loin...
C'est une personne qui m'a redonné la goût de vivre avec quelqu'un et je ne me dis plus maintenant que le célibat, c'est la liberté !
Avec quelqu'un de chouette, je peux vraiment me sentir moi-même et l'autre aussi.
J'ai fait une séance kinésio et la kinésiologue me disait que j'étais amoureuse de lui, je lui ai répondu par la négative.
Tous les deux, on s'est rendu compte que nous avions vécu quelque chose d'extraordinaire et notre relation a avancé à un niveau où nous avons pu nous parler.
Nous ne nous sommes rien dit au niveau amoureux mais il y a manifestement quelque chose qui accroche, nous sommes à des milliers de kilomètres, je ne sais pas très bien, nous verrons, ce sera une amitié extraordinaire ou une relation amoureuse ...
Ce que je sais c'est qu'il est un peu réticent par rapport aux relations amoureuses étant donné ses expériences ...
Je vais dans son pays cet été, je lui avais écrit et il m'avait répondu en me proposant de m'installer chez lui pour mon séjour.
Nous nous lançons de signes en tout cas ... Il est gentil, attentionné, drôle ...
Je me dis que si je dévoile mes sentiments, il est tellement fin et délicat et même si c'est non, il ne va pas me repousser, il y a tellement une bienveillance entre nous que les choses se disent très facilement.
Mais cela fait un peu peur, quelqu'un qui est à des kilomètres, qui te dit qu'il est célibataire et qu'il y tient ... Et en même temps, il te lance d'autres messages ...
Je crois que je vais avoir de moins en moins peur, si cela tombe, je me lâcherai et il sera bienveillant.

Pénurie

Dans cette relation contraignante, il y avait cette idée de pénurie.
C'est vrai que dans quelques années, je pourrais m'installer dans son pays, vivre là-bas, ce n'est pas plus cher qu'ici ; dans un premier temps, je m'étais imaginé voyager, je peux le voir autrement maintenant ...
En tout cas, cet été, nous allons nous voir, nous allons prendre notre pied, nous allons faire ce qui vient, ce qu'il y a à faire sans arrière-pensée, les choses viendront à leur rythme ...

Auto-stop

Dans ma jeunesse, j'ai fait fait beaucoup de stop.
J'en ai fait vers mes 15 ans, c'était comme de petites libertés ...
Adolescente, j'étais plutôt réticente par rapport à l'amour ...
Je n'avais pas envie d'histoires 'Fleur bleue', j'étais assez allergique au romantisme, c'était sans doute lié à mon expérience familiale; l'idéalisation de la famille, je n'aimais pas du tout, cela avait un côté frelaté et le romantisme amoureux à cette époque me paraissait aussi frelaté que l'idéalisation de la famille.
Je me suis vraiment laissée approcher par un homme la deuxième fois, un homme m'a séduit et je me suis laissée aller à son charme.
La première fois, c'est quelqu'un qui m'a fait une déclaration et je n'étais pas amoureuse du tout, j'ai dit 'non' puis il a insisté et finalement, j'en ai fait une affaire rationnelle de peser le pour et le contre, c'était mal embarqué, c'était trop dans le rationnel...
La relation n'a pas tenu très longtemps, je n'ai pas vécu grand chose dans cette relation, tandis que la deuxième fois, je me suis laissée séduire et j'ai dit 'oui' car j'étais réellement séduite.
La réelle relation, c'est d'être séduite, c'est de sentir un mouvement de la vie !

Collimateur

Cela me fait penser à une association dans laquelle j'ai travaillé ...
Je dirais plutôt l'oeil du cyclone ...
Ils étaient en train de mener une campagne de harcèlement, ils voulaient changer toute leur équipe et à plusieurs, nous nous étions rendus compte de cette situation, nous en riions !
En amour, être dans l'oeil du cyclone, c'est d'être dans une spirale de destruction et ça, je refuse.
Avec cette relation contraignante dont j'ai parlé et avec mon amant, cela aurait pu tourner en spirale.
On peut gérer un conflit, le vivre mais quand cela se cristallise dans le négatif, il faut s'en aller, il faut éviter les spirales, les bras de fer.
C'est à partir du moment où il y a domination de l'un sur l'autre que cela tourne au bras de fer, je pense que si on a réellement du respect, on n'arrive pas à des parties de bras de fer, on peut dire : "Ecoute, je n'ai pas aimé cela, ...", cela ne va pas se gérer en partie de bras de fer.
Le respect et l'égalité sont essentiels !
Avec mon ami venu de l’étranger, il y a de la souplesse, de l'indulgence, de la réflexion mais pas de parties de bras de fer.

Populaire

Cela me plairait que l'homme que choisirait soit populaire, pas dans le sens qu'il plaise au monde entier, plutôt dans le sens où je l'amènerais dans mon groupe d'amis, il serait bien accepté, intégré à mon milieu.
Ce serait un critère, s'il devait y avoir incompatibilité entre quelqu'un avec qui j'ai envie de vivre et les gens que j'aime bien, je me sentirais déchirée, ce serait lui ou les amis; je serais dans une opposition difficile.
Dans notre groupe d'amis, nous sommes pas mal de marginaux par rapport au modèle traditionnel ... Il faudrait quelqu'un qui ait un genre de sensibilité à cela, c'est vraiment important.

La soupe aux choux

Je n'ai jamais goûté et je n'aimerais sûrement pas !
Si on fait le parallèle en amour ...Ce que je n'aimerais sûrement pas, c'est le modèle traditionnel : le couple, la villa, le poisson rouge ...
J'ai des tas de cousins que je ne vois plus jamais et qui sont très 'poisson rouge', j'ai tout à fait rompu avec eux, je refuse ce mode de vie.
Si on regarde mes cousins, le premier vit comme cela, le deuxième aussi, le troisième ...
C'est 'tout le monde la même chose' ! Le côté 'modèle' est horrible !
Alors que moi, je voudrais quelqu'un qui soit vraiment lui-même et quand tu es toi-même, tu n'es jamais dans un moule.
Par rapport à mes parents et au couple qu'ils étaient, j'ai dû faire un amalgame entre choses perverses et modèle.
Dans ma famille élargie, des tantes, des cousines, ... ont vécu le modèle avec amour, sans perversité; je m'entends bien avec elles.
C'est vrai que quelque part, j'ai de la nostalgie du modèle 'honnête'.
Quand j'ai commencé ma vie, j'étais très en réaction par rapport à cet amalgame : modèle et perversité; il fallait absolument que tout soit éclaté, autrement.
Deux tantes ont été des modèles pour moi et ce qui a de curieux, c'est qu'elles étaient des femmes séparées, deux marginales.
La première avait été abandonnée par son mari, elle vivait seule avec sa fille, c'était en 58 et à l'époque, c'était audacieux de vivre seule et malgré tout, elle avait une belle vie, elle sortait, ...
C'est une femme qui m'a beaucoup attirée, mon autre tante, aussi, elle a vécu très libre mais seule.
Les deux femmes qui ont été des modèles pour moi étaient seules, abandonnées par leur mari mais elles y avaient gagné une liberté.
Quand j'étais jeune, j'étais dans l'après 68, c'était la révolution sexuelle, il n'y avait pas de modèle de couple, on était contre le couple, c'était la liberté, on s'éclatait, on n'avait pas une idée de couple.
En 1968, j'étais dans une école catholique très hypocrite, nous étions dans des familles étriquées et arrivaient de l'extérieur des slogans comme 'faites l'amour, pas la guerre', ...
Peu après mai 68, je suis entrée à l'unif et j'ai fait, comme on fait dans des mouvements d'étudiants, une grève de la faim pour les étudiants étrangers ...
Je suis entrée là-dedans avec une rage de détruire l'ordre ancien car il était symbole pour moi de perversité.
Militer à gauche, manifester, être pour la révolution sexuelle, tout ensemble, c'était détruire un ordre ancien jugé pervers et abominablement destructeur.
J'ai vraiment vécu une période de rage et d'anarchie.
Je crois que j'ai, aussi, tout fait pour ne pas avoir d'enfant, je n'aurais pas pu avoir d'enfant, cela aurait été être comme ma mère, j'étais dans la terreur; inconsciemment, j'ai toujours eu des relations qui ne pouvaient pas aboutir à la conception d'un enfant.
Aujourd'hui, je me sens plus libre car il n'est plus question d'enfant.

Bobonne

Cela me fait penser à mon frère, on rigolait beaucoup à propos de l'archétype de la bobonne.
Une bobonne, c'est assez péjoratif ... Elle n'est pas très amoureuse de son mari en pantoufles ...
Je ne m'imagine pas du tout comme cela dans quelques années !
Je trouve qu'après 68, toutes les notions de couple ont éclaté; puis, il y a eu un retour à la famille, aux valeurs familiales mais que c'est vrai que dans mon parcours et lorsque j'ai commencé ma vie sexuelle, tout était éclaté.
Aujourd'hui, à la fois pour des raisons d'évolution de société et pour la raison que je ne voulais surtout pas vivre en couple trop longtemps pour les questions d'enfant, je pourrais revivre et réenvisager une vie de couple mais cette vie de couple n'a pas été la norme tout le temps.

lundi 4 juillet 2011

Jean-Charles, 75 ans, 'Si dans un couple quelqu'un doit porter un collier, je préfère que ce soit la femme!'

Un moment où j'ai souvent souri ... Voilà comment pourrait se résumer ce témoignage !

Un pouce
Mettre son pouce en bouche ...
Mon frère avait reçu pour Saint-Nicolas un 'tintin' et il suçait son pouce.
Ce tintin est devenu dégueulasse ... Et il commençait à sentir le moisi ...
Le tintin était renouvelé à partir de morceaux de tissus et mon frère l'acceptait tout à fait.
Cela a duré très longtemps parce que c'était une sorte de fétiche pour lui.
Quand j'étais petit, je ne m'intéressais qu'aux petites filles ; depuis aussi petit que je suis, j'ai eu des problèmes avec les femmes, depuis lors, cela n'a pas arrêté ... Je blague !
Je ne sais pas ce que je me faisais de l'idée de l'amour mais quand ma mère avait des amies chez elle pour prendre le thé, je devais avoir moins de 5 ans, elle trouvait intelligent de me demander avec qui je voulais me marier.
Parce que je savais que l'on attendait ça de moi, je répondais : "Avec ma maman !"
Dans ma tête, je savais qu'il n'en était pas du tout question.
Mes premiers souvenirs dont je me souviens, c'était à l'école maternelle, il y avait des filles que je trouvais pas mal, toujours des plus grandes.
Petit, je sais qu'il y avait quelque chose qui me turlupinait un petit peu ; ma mère m'a souvent raconté comment elle avait rencontré mon père, tout ça était cohérent et j'arrivais facilement à gober cette histoire.
Il ne faut pas oublier que du côté de ma mère, c'était une famille où il y avait beaucoup de médecins et c'était l'époque où il n'y avait pas encore d'antibiotiques ; une chose très importante était de ne pas avoir de microbes, de se laver les mains, ...
Elle m' avait raconté qu'elle avait été mangé une glace avec mon père à la mer ... Tout ça je pouvais comprendre mais maintenant, je devais bien constater qu'ils dormaient dans le même lit ... Et cela me dépassait !
Je ne comprenais pas pourquoi mes parents dormaient dans le même lit, je lui posais la question et elle me répondait invariablement que je comprendrais quand je serais plus grand !
Et sa réponse me satisfaisait assez bien.

Un Miroir

Un miroir, c'est une image inversée ...
C'est aussi un objet de magie ...
Il y a l'expression "Traverser le miroir".
Il y a, aussi, la belle-mère de Blanche Neige qui interroge le miroir ...
Souvent, je me serais bien passé des mères de mes amies ...
Je ne peux pas vraiment donner de détails ...
Je ne choississais pas les filles pour leur famille.

Une perruque

L'image qui me vient tout de suite, cela n'a pas grand chose à avoir avec l'amour, je vais avec mon amie de l'époque chez ma tante; après cette visite, je dis à mon amie qu'à son âge, ma tante a de superbes cheveux.
Et mon amie me répond : "Enfin, tu n'as pas vu que c'était une perruque ?!"
Je suis très naïf, des filles me l'ont dit souvent, il y en a même une qui m'a dit que j'étais un imbécile heureux.
Comme je suis quelqu'un d'analytique, je croyais que je n'étais pas naïf.
En amour, cela ne m'a pas desservi, cela n'a pas non plus créé de catastrophes mais des filles m'ont fait croire des choses complètement fausses que j'ai gobées.
J'ai eu une relation pendant trois ans avec une fille, je la rencontre dans un bar, elle est assise à côté de moi, je ne la connais pas, je lui raconte une blague un peu antisémite et quand j'ai fini, elle me regarde et me dit : "Je suis juive".
Ce n'était pas vraiment le résultat escompté ...
Je me dis que je vais me rattraper et je lui raconte une blague dans laquelle, on traîne les Arabes dans la boue, elle me répond : "Mon père est égyptien"
Moi qui voulais la séduire ...
Pendant trois ans, elle m'a fait croire qu'elle était juive, c'est vrai qu'elle en connaissait plus sur le judaïsme que son niveau socioculturel ne pouvait le laisser supposer.
Ce n'est que longtemps après que je me suis dit qu'elle n'était pas juive, un de ses jules était juif.
Je crois qu'elle était un peu mythomane ...
Il faut vraiment être naïf pour croire une mythomane mais cela me fait plutôt rire.

Une station d'essence

C'est une soucoupe volante qui atterrit près d'une station d'essence.
Et sortent trois martiennes de la soucoupe.
Elles s'approchent de la station d'essence, regardent puis, retournent sur Mars.
Elle racontent ce qu'elles ont vu et elles constatent que les hommes ne sont pas comme sur Mars, ils ont un grand bazar qu'ils mettent dans leurs oreilles.
J'utilise souvent les blagues pour faire rire les femmes ...

Port de plaisance

Cela me fait penser à la Côte d'Azur et particulièrement aux Calanques, je n'y allais pas seul, j'y allais avec mes parents, voilà le grand défaut, c'était évidemment limitant !

Grande surface

J'étais dans une grande surface et je cherchais quelque chose de bien défini.
Au rayon, il y a une femme devant moi, je croyais qu'elle cherchait quelque chose; je suis derrière elle et je regarde ce que je cherche, ce qui fait que cette fille croit que je la drague, puis, elle vient vers moi et je me rends compte que c'est une pute.
Après, elle m'a suivi dans le magasin, elle me prenait pour un grand timide, il a fallu d'abord que je m'en aperçoive ...
J'ai, aussi, rencontré une fille dans une grande surface et là, je l'avais suivie au parking ...
Nous avons entamé une relation ... Cette fille, je la voyais toujours durant la journée et puis, le soir, elle disparaissait, nous passions la journée ensemble, elle avait une petite voiture sport, elle était assez à l'aise financièrement et étrangement, elle connaissait bien les voitures.
Et je m'étais dit qu'elle devait être une professionnelle, elle devait être une ancienne secrétaire d'un garage et puis, elle a sans doute trouvé que c'était plus facile de faire la pute.
J'ai appris que c'était, tout simplement, une femme mariée et son mari avait un garage !

Un collier

Si dans un couple quelqu'un doit porter un collier, je préfère que ce soit la femme !
J'entends bien un collier avec une laisse.
Quand tu tiens un cleps en collier, il y a quand même une notion de hiérarchie.
Mais il y a des chiens qui gouvernent, qui règnent sur toute une famille, des maisons où on ne peut même plus s'asseoir dans le canapé ...
Je pense à la femme d'un ami, quand elle était avec lui, et qu'il ouvrait la bouche, elle le contredisait tout le temps, ils ont divorcé ... Moi, je l'aurais jetée par la fenêtre.
Quand j'ai rencontré Nathalie, c'était un pur produit de l'avenue Paul Héger (ULB) sorti de sociologie, il a fallu quelques mois pour que je lui apprenne à penser par elle-même.
Certaines femmes ont voulu me soumettre mais là, cela n'allait pas, je ne le supportais pas.
Je pense à autre chose, cela n'a rien à voir avec l'amour, je suis dans un café en train de lire et vient une fille de 25 ans, elle se présente comme faisant des miracles, elle avait surtout envie d'un spaghetti.
Elle est assez jolie, j'apprends qu'elle ne sait pas où dormir.
Je lui propose de dormir dans mon bureau, elle accepte et reste plusieurs jours chez moi.
Au bout de ces quelques jours, elle commençait à changer les trucs de place chez moi ! C'est bizarre, non ? Et puis, tout à coup, elle a dit " Je dois m'en aller".
Cela me fait penser à un copain qui vient avec un de ses amis, nous parlons ensemble des femmes ...
A un moment, je dis que si j'avais la fortune que je mérite et si en plus, j'avais le bonheur d'être marié, ma femme habiterait le château et à quelque centaines de mètres de là, ...
L'ami me coupe la parole et dit "Vous habiteriez la conciergerie" ... "Oui, exactement" lui répondais-je.
J'ai appris que sa femme habitait une maison et lui, une autre, ... Ils habitaient séparément.
Dans ma vie, j'ai vécu surtout avec deux femmes, dans ces deux histoires, c'est moi qui me suis installé chez elles et j'ai toujours gardé mon territoire avec ma centrale téléphonique.

Des tupperwares

Cela me fait penser aux soirées Tupperware chez certaines femmes ... Moi, en tant qu'homme, je ne pourrais pas le faire.
Nous touchons à la différence entre les hommes et les femmes.
Je me souviens qu'un jour nous faisions un exercice durant une formation en kinésiologie, je ne sais plus trop en quoi consistait cet exercice.
En tout cas, après l'exercice, il fallait exprimer ce que l'on avait ressenti.
Il y avait seulement deux hommes, un assez haut fonctionnaire dans l'enseignement et moi; le professeur fait le tour pour savoir ce que nous avons ressenti, cet homme répond 'Rien', moi, je reconnais que je fais à ce moment appel à mon imagination pour quand même dire quelque chose.
Et puis, ce fut au tour des nanas, c'était le délire total !
Les femmes ont beaucoup plus d'imagination que les hommes, c'est pour ça que mes conseillers ont toujours été des femmes.
Elles ont des idées que moi, je n'ai pas, tandis que les hommes ... Je me vois très mal dire du mal de mes contemporains.
Par contre, si je dois demander un conseil sur un embrayage de voiture, j'irai le demander à un mécanicien.
Je préfère les femmes médecins mais il se fait que j'ai depuis 30 ans le même médecin qui est un homme.
Dans le même ordre d'idées, j'ai horreur des infirmiers, pour moi, c'est un travail de femmes, les hommes n'ont pas leur place, c'est plus dans leurs cordes, elles sont plus faites pour ce métier.
Il y a des choses que les femmes font, je ne dis pas que les hommes sont incapables; si on prend l'exemple de s'occuper d'un enfant, un homme en est tout à fait capable, même de le langer mais cela lui demande plus d'énergie.
Je me souviens très bien, mon neveu était petit, nous étions à la mer du Nord, il jouait et il fallait le tenir à l'oeil, moi, je le perdais tout le temps, ma soeur savait toujours où il était.
Pourquoi ? Parce que la femme a une vision périphérique et l'homme a une vision droite.
Tu peux vérifier cela très souvent, le cas classique : la femme qui dit à son mari :" Tu peux aller dans l'armoire du fond, il y a trois planches, sur la deuxième planche, tu trouveras un paquet de riz."
Et le mari ne le trouve pas ... car il était sur la troisième planche et il n'a pas regardé ...
Par contre, je roule en voiture, je suis avec une fille... Le nombre d'entre elles qui m'a dit et ça c'est énervant, quand on a dépassé le moment propice, "Il y avait une place là ! "
Remarque que la place, c'est souvent devant un garage ... Et préférentiellement devant le garage des flics ...
Les femmes peuvent faire plusieurs choses à la fois.
Les femmes ont une vision périphérique mais au niveau spatial, c'est différent.
Un oculiste m'a dit que beaucoup de femmes ont un défaut visuel qui fait qu'elles ne voient pas toujours bien les distances, c'est pour ça que les femmes garent moins bien leur voiture que les hommes.
Cela ne se voient que sur de petites distances.
Les femmes devraient mieux rouler que les hommes en ville et les hommes sur les autoroutes ...