lundi 31 décembre 2012

Une soirée de nouvel an fluide, simple et délicate entre célibataires

Depuis quelques semaines, je me demandais ce que je ferais pour le soir du Nouvel-An.
Il y a bien des soirées organisées pour célibataires mais à mes yeux, il leur manque un air de simplicité, de naturel, de délicatesse, de fluidité et de finesse.
Et puis, je me suis tournée vers Heracli, un ami, célibataire aussi ...
Pourquoi ne pas se lancer dans l'aventure, s'associer le temps de ce réveillon et proposer à des célibataires une soirée originale, quelque chose d’un peu différent : simplicité, naturel, fluidité pour ouvrir une année avec autant de qualités.
Un moment convivial entre célibataires, agrémenté d’activités cool basées sur l'intuition et la découverte de soi et des autres, sans obligation, pour celles et ceux qui en ont l’envie.
Une soirée fun sans s’alourdir de strass et d’artifices divers.
Nous avons lancé l'idée et nous sommes très contents de réunir ce soir, une vingtaine de personnes ...  
 
Deux mots sur nous : Moi, je fais dans l’Intuition et m’intéresse depuis longtemps au thème de la quête amoureuse et de l’intuition. Héracli fait dans le développement personnel et s’intéresse au sujet dans le contexte plus large de la réconciliation avec soi et avec l’autre.

jeudi 29 septembre 2011

Christelle, 32 ans

Un témoignage plein d'humour et d'auto-dérision … Une après-midi parsemée d'éclats de rire ... Quelqu'un de sensible et de tenace … Une belle rencontre ...

Une échelle
C'est évoluer étape par étape ...
J'ai l'impression d'avoir eu des relations sérieuses au début, puis, cela se raccourcissait au fil des années ...
J'ai d'abord eu une relation de 4 ans quand j'avais 15 ans, puis de deux ans et demi, et enfin d'autres de plus en plus courtes ...
J'ai l'impression d'une échelle avec deux gros échelons devant et plein de petits derrière.

La mémoire
La mémoire des petits ou grands souvenirs ...
En famille, nous faisions souvent des trajets de longue distance de Liège à Anvers ou de Liège à Bruxelles.
Durant ces trajets, je me repassais en scène des moments agréables avec les hommes que j'appréciais particulièrement à ce moment, mon amoureux ou un homme qui m'attirait.
Maintenant, comme c'est moi qui conduit, c'est plus difficile ...
C'étaient des moments palpitants car il y avait une histoire naissante et je la repassais en boucle.
Maintenant, cela m'arrive encore quand je rencontre quelqu'un qui m'attire ou avec qui j'ai une perspective amoureuse, c'est souvent le soir, avant d'aller dormir...
Cela m'aide à profiter de tous les petits détails car je suis assez observatrice, cela peut être un frôlement de mains ou revivre des petites sensations et en faire mes projections.
Souvent, il y a plein de petits indices que j'arrive à repérer, je ne suis pas à côté de la plaque, ils me donnent confiance pour oser aller plus loin.

Le volant
Je pense au volant de badminton, c'est envoyer le plus vite possible le volant au dessus du filet.
Il y a quelque chose comme ne pas garder la balle dans son camp.
Je pense, aussi, au cerf-volant, à quelque chose qui vole, qui est plus gracieux et fluide.
Des trajectoires plus directes et attaquantes ? Je pourrais le comparer à la vie de tous les jours, ce n'est pas par rapport à ce que j'ai vécu, c'est plus ma vision d'un couple …Parfois, on peut être plus en liens 'tirés', s'envoyer le volant en pleine figure ou se chercher des petites attaques.
Et j'imagine, aussi, des étapes de vie plus fluides et harmonieuses qui me font plus penser au cerf-volant.
Les deux en font partie, ce que j'aimerais bien c'est que chacun en soit conscient et que l'on puisse en parler et en prendre conscience, c'est ça qui est important; plutôt que de rester dans les attaques, communiquons !

Qu'il y ait cette communication, c'est important, j'ai l'impression d'avoir été souvent dans une projection de ce que vit l'autre, ou bien, l'autre se retranche derrière des murs.
J'ai le souhait de pouvoir partager quelque chose de fluide même si ce n'est pas toujours confortable.
Au niveau relationnel, communiquer c'est important, pouvoir surprendre l'autre aussi.
C'est-à-dire pouvoir passer des moments plus légers, profiter de la vie, proposer l'une ou l'autre chose qui sort du commun.
Je dis ça mais en même temps les surprises, ce n'est pas trop mon truc.
Surprendre, c'est avoir des étincelles de vie, je le vois plus en changement de tonus et de rebondissements.
Voir le lever de soleil à la mer, être dans l'improvisation, vivre le moment présent sans penser à toute la semaine, se faire plaisir à des moments simples, être complices.

Jeunesse
J'ai commencé ma vie amoureuse à 14 ans.
A 15 ans, j'ai entamé une relation qui a duré jusqu'à mes 19 ans.
J'ai parfois l'impression d'avoir fait les choses à l'envers.
J'étais investie dans une relation qui a duré 4 ans, puis, de deux ans et demi.
Je me dis qu'à la limite à ce moment, j'étais prête à voir toute ma vie comme cela.
Je m'étais fait des plans, je voulais me marier avant mes parents.
Et puis finalement, j'étais peut-être un peu jeune dans ma manière de voir le couple.
J'étais fort dépendante, je comptais sur le fait d'être à deux pour faire les choses.
Depuis, j'ai évolué toute seule de mon côté pour être bien avec moi-même.

Entre 14 et 15 ans, j'ai eu plusieurs petites amourettes, j'étais souvent avec des amis du village où j'habitais, on allait faire plein de tours à vélo, on faisait des camps de sport, ...
Le petit ami avec qui j'ai eu une relation pendant 4 ans m'attirait fort physiquement.
Je m'étais dit que jamais il ne déposerais un regard sur moi et en plus, il était avec une autre.
Je ne sais même plus comment cela s'est passé la toute première fois.
Quand j'ai pu sortir avec lui, c'était tellement ... cela ne pouvait pas arriver et du coup, j'étais très amoureuse de lui, je ne m'attendais pas à ce que cela dure quatre ans.
Il y a eu une interruption de 6 mois pendant notre relation, cela se passait bien, puis, cela s'est effiloché ...
Nous sommes arrivés tous les deux à un point où nous voulions faire nos expériences chacun de notre côté. Nous ne nous sommes pas quittés en mauvais termes.
Lui a fait sa vie et moi, la mienne ...

Pépère
Cela me fait penser à un peu mou ... à la routine ...
Je n'aime pas trop.
J'aime bien rebondir sur des choses inattendues, je pars souvent à gauche et à droite ...
Je n'ai pas une vie pépère, parfois, je me demande si c'est possible d'être avec quelqu'un dans cette vie.
Une vie un peu plus pépère amènerait d'autres possibles, me rendrait plus disponible pour accueillir quelqu'un mais il n'y a pas assez de place pour quelqu'un , je cours à gauche et à droite pour mes projets, je me demande si je n'ai pas un peu fermé la porte ...
Et en même temps, je ne rencontre personne donc je comble ...
Depuis un an, je suis en pleine transformation, enfin, j'ai toujours eu une vie chargée quand je compare avec mes amis qui ont le rythme de leurs enfants, ...
Chaque journée a son rythme alors que moi, je n'ai pas un rythme prédéfini.
Peut-être bien que je comble un vide en m'activant dans tous les sens.
Tous les sens qui ont quand même un gros sens !

Permission
Cela rejoint l'autorisation, l'autorisation en étant à deux de se lâcher, d'être à l'aise.
J'ai souvent été dans des relations ou soit moi, j'étais très attirée et accroc de l'homme avec qui j'étais et du coup, cela se terminait car lui partait.
Ou alors inversement, un homme qui était fort attaché à moi et à un moment donné, c'était trop pour moi et je le quittais.
Avec des hommes qui m'attirent très forts, je suis souvent sous le contrôle de faire 'tout comme il faut' et surtout faire ce qu'il attend que je sois (me comporter comme j'imagine qu'il veut que je sois) pour lui plaire et le garder.
Alors qu'en fait, cela a tout l'effet contraire. Si je m'autorisais, si je me permettais d'être plus naturelle et expressive dans mon corps, 'danser' à tous les niveaux, c'est plus dans le senti corporel.
De ne pas me sentir coincée dans comment il va me regarder, est-ce qu'il va m'apprécier toujours. J'ai peur de ne pas être assez bien, ...
Je dois m'autoriser à être plus cool ...
Les hommes attirés par moi m'attirent moins, je me dis essayons quand même peut-être que ... Cela va peut-être marcher.
Et puis, finalement, il y a un moment où je ne supporte plus qu'il me touche corporellement, cela s'effiloche et en général, j'en arrive à ce que l'autre me dise que ce n'est plus possible.
C'est de l’ordre du dégoût.

Des échassiers
J'en ai accompagné pendant la nuit musicale de Beloeil il y a quelques années ...
Je les aidais au niveau de l'intendance.
Ils étaient très gracieux ...
Il y avait d'ailleurs un bel homme parmi eux ...
A la fois bien foutu physiquement, musclé, avec un beau corps et en même temps, cette grâce de pouvoir faire un spectacle d'échassiers où ils ont de la peinture sur le visage, des plumes et un côté féminin.
Les hommes qui m'attirent sont souvent très masculins physiquement avec une sensibilité intérieure.
La sensibilité c'est de pouvoir être à l'écoute, s'ouvrir, parler des choses qu'ils vivent, ne pas avoir peur du jugement, pouvoir se révéler.
Ce qui m'a le plus touché chez les échassiers, c'est la beauté du costume, leur maquillage et en même temps, un côté triste, mélancolique dans leur maquillage.
Cette grâce de pouvoir marcher avec ces échasses et en même temps pouvoir danser, ils étaient aériens ...
J'ai souvent une certaine mélancolie, pourtant, j'ai tout pour être heureuse quelque part.
Et puis, cette tristesse qui reste en suspens, comme un vide que je n'arrive pas à dépasser ...

Faire la cuisine
Une bonne épouse ou compagne cuisine de bons petits plats pour sa famille, son mari, ...
Moi, je ne suis pas du tout là-dedans !
Et je me dis que ce sera un gros point manquant et en même temps, faire à manger pour moi toute seule, cela me motive peu et quand je peux le faire pour plusieurs personnes, j'aime beaucoup !
Cuisiner pour mon mari, non ! Pour moi, ce qui est important c'est le côté accueillant qui fait partie de 'nourrir', dans tous les sens du terme.
Toute mon enfance, ma mère faisait à manger.
Quand j'étais étudiante, on répartissait les tâches avec mes frère et sœur ..
Mon père qui cuisine très bien cuisine de plus en plus ...
Quelque part, je préfère sa cuisine à celle de ma mère.

Une rencontre avec un homme macho ?
Je pense à un homme mythomane, manipulateur, ... qui m'a menti sur plein de choses.
Il venait combler plein de choses chez moi, c'était à la fois le père, l'amant, le compagnon, il me renvoyait à ma féminité.
Cette rencontre répondait à plein de choses qui m'avaient manqués.
J'étais complètement dingue de lui et en même temps, depuis le début, ma première impression était la bonne.
Mes parents m'avaient demandé son âge, je leur avait répondu qu'il devait avoir leur âge, la cinquantaine.
Et puis, il était avec une fille qui avait la trentaine, il prétendait avoir 38 ans et ses amis avaient l'air d'avoir cet âge. J'avais 25 ans à ce moment.
En fait, il mentait sur son âge et sur plein d'autres choses, il avait le double du mien .
En partant en vacances ensemble, je suis tombée sur sa carte d'identité ...
J'ai eu un retournement de l'estomac. Il avait l'âge de mon père.
Cela a été difficile et en même temps, cela a été le début de tout mon cheminement personnel.
Que venait-il combler chez moi ?
Sa fille de 10 ans montait à cheval, il en était fier et je reconnaissais le fait qu'il fasse une activité avec sa fille, l'encourage à monter à cheval, à faire des sports à risque, qu'il en fasse une chouette petite fille au niveau de sa féminité.
Toute cette part de féminité m'a beaucoup manqué dans ma famille.
J'avais l'impression de vivre quelque chose au niveau de la féminité et en même temps, je sentais bien que tout cela ne collait pas, il mentait ...

Porte cochère
Le rêve d'un mariage en calèche me plairait ... Un passage à deux fort romantique.
Je serais partante pour me marier.
Le mariage serait de marquer un moment dans ma vie, je choisis quelqu'un qui me choisit aussi et c'est au regard de tout le monde pas dans le sens administratif du terme mais de choix réciproque.
Nous nous choisissons et nous le montrons, c'est pour du vrai.
Quand j'étais adolescente, le mariage était quelque chose de normal, à un moment donné, je suis avec quelqu'un, on se marie, on a des enfants, c'était dans l'ordre normal des choses avec le modèle de mes parents qui se sont mariés à 25 ans.
Je m'étais dit que je voulais me marier avant eux, comme un challenge ...
Aujourd'hui ce qui m'habite très fort, c'est de rencontrer quelqu'un avec qui je peux partager des expériences, la vie de tous les jours, pas dans une perspective de routine, de pouvoir partager des moments, aller se balader dans les bois, partager ce qui nous tient à cœur pour chacun, pour moi, ce seront les chevaux, la nature, ...
Qu'il y ait quelque chose de fort à ce niveau, un noyau.
Puis, après peut-être le mariage, les enfants ? Je ne sais même pas.
Oser être aimée, me dire que quelqu'un peut m'aimer, ...

Révérence
Il y a faire une révérence comme une soumission
En même temps, il y a tirer sa révérence, dire 'ciao les gars, je vis ma vie et je choisis
de garder tous ce qui me convient et de laisser tomber ce qui ne me convient pas'.
Par rapport à l'amour, je suis plutôt du côté à tirer ma révérence ...
Ces dernières années, j'ai rencontré beaucoup d'hommes indisponibles, l'un était avec sa compagne et ses enfants; le dernier dont je suis tombée amoureuse était aussi indisponible: son ex-compagne voulait le reconquérir, il culpabilisait beaucoup du fait d'être parti, il maintenait une sorte de relation avec elle, il avait aussi une compagne ...
Il n'y avait juste pas de place pour moi ...

Cela m'arrange peut-être inconsciemment d'être attirée par des hommes indisponibles ...
Je me demande si un jour quelqu'un pourra m'aimer et en même temps, je m'arrange bien pour être avec des hommes indisponibles ... Il y a comme un cul de sac ...
Les bananes
Les bananes que l'on met sur les chevaux pour partir en randonnée ...
Cela me plairait de partir en randonnée en amoureux.
Partir à deux en voyage, je l'ai fait une fois avec un compagnon, cela a un peu foiré en cours de route, il y avait de magnifiques paysages mais c'était au moment où je commençais à ne plus supporter qu'il me touche physiquement, dommage !

La peau
Cela me fait penser aux frontières.
Chez moi, elles ne sont pas toujours très claires, fixer mes limites signifie pour moi la peur de rompre. J'ai été dans des rôles où je m'adaptais très fort.
Quelque part, je n'avais presque pas de limites ou de frontières, pas de peau.
Je n'osais pas m'affirmer de peur de perdre l'autre alors que je voyais des femmes avec un sacré caractère, je me disais comment reste-t-il encore avec de telles femmes ?
Je faisais la gentille fille adaptable en espérant garder l'homme qui m'attirait mais en fait, c'était tout le contraire qui arrivait ...
Dans d'autres domaines, j'ai expérimenté le fait de mettre des limites et j'ai constaté que cela rendait la relation plus vraie et vivante.
Petits enfants
J'adore les petits enfants, mes amis ont des enfants, j'aime les bercer, les prendre dans les bras, ils trouvent que j'ai une relation particulière avec eux.
Il n'y a pas de jugement, juste une confiance, une vérité mutuelle qu'il n'y a pas toujours à un certain âge.

Il y a toute l'influence de la société, du 'il faut être comme ci, comme ça' qui coupe le côté vrai, spontané.
D'autre part, cela me fait aussi penser aux petits-enfants des grands-parents
Est-ce que mes parents auront des petits-enfants venant de moi ? Je ne sais pas, ils ne me mettent pas la pression.
Si mon frère ou ma sœur annonce un mariage ou un enfant, je ne sais pas trop comment je réagirai ...
Ils sont tous les deux en couple, cela m'a touché mais aujourd'hui, je suis sur ma voie au niveau professionnel et je vis plus intensément ma vie.
Il y eut un temps où c'était pesant, je n'avais parfois pas envie d'être là quand on était tous ensemble. 
Parce que j'ai commencé tôt d'avoir des relations amoureuses, ils m'ont vu avec des petits amis.
Je me souviendrai encore de la réaction de mon frère à 8 ans quand j'embrassais un garçon, il était resté bouche bée, il doit encore s'en souvenir.
Comment cela se fait que je sois seule ?
Mon frère avec son amie cherche une maison, je me dis que finalement, je n'ai jamais vécu avec quelqu'un et en serais-je capable ? Je suis bien chez moi toute seule.
Dans la vie à deux ce qui me ferait peur, c'est qu'il y ait une sorte de contrôle, il faut faire comme ci, comme ça, tant de moi vis-à-vis de l'autre qu’inversement.
Cela demande des adaptations, des compromis, ...

Pollution, vert
Je pars de Bruxelles pour aller au vert.
Peut-être que l'herbe y sera plus verte là-bas.
Je me suis installée dans un système, je suis resté dans un appartement pendant 6 ans et demi, ... Maintenant, je me dis qu'il faut qu'il y ait quelque chose qui bouge sérieusement, qui vienne ébranler tout cela pour une nouvelle tranche de vie où je serai plus épanouie, où je pourrai passer à autre chose ...
Il y a eu bien sûr un changement au niveau professionnel, le mouvement continue en déménageant, j'ai un nouveau départ, je sors de quelque chose de figé.
Je déménage dans une région qui m'attire vraiment, je vais vers plus de nature, ...
Quand je serai dans mon élément au niveau professionnel, de ma vie, ..., j'ouvrirai la porte à quelqu'un.
Je vais vers une cohérence de moi avec moi.
Si je suis bien avec moi, il y a plus de chance d'être bien avec quelqu'un !

Farci
cela me fait penser à quelque chose de rempli
Il y a aussi le côté farci, farceur ...
Farcie comme si je me faisais avoir, me faire entuber ...
Mais cela ne se dit pas !
J'ai toujours une bonne intention que cela se passe bien et finalement, j'ai l'impression de me faire avoir par la vie, par moi, par d'autres, il y a quelque chose de cet ordre ...
J'aimerais ne pas rester sur ce mot 'entubé' ....

vendredi 23 septembre 2011

J'ai créé ce blog mais j'ai aussi ce projet ... 'Jules et Lisa tombent amoureux', des rencontres spontanées pour célibataires

Envie d'une rencontre dans la simplicité et l'authenticité ?
Envie d’une vraie proximité ?
Envie de pétiller, de vibrer, de palpiter ? D’être amoureux ?
Alors, laissez-vous surprendre par une soirée Kedros réservée uniquement aux célibataires.

... La soirée regroupe une dizaine de personnes d’une même tranche d’âge et débute par le jeu Kedros sur le thème de l’Amour.
Elle se poursuit par un repas dans la convivialité et la détente.
Le jeu Kedros se déroule dans un esprit positif et respectueux de chacun.
Il vous permet de clarifier votre idéal en amour et de prendre conscience de vos ressources.
Ainsi, vous réaliserez plus facilement vos désirs amoureux.

Le vendredi 7 octobre, c'est la soirée des 40-50 ans (c'est approximatif!) mais d'autres soirées sont fixées pour les 30-40 ans, ... N'hésitez pas à ns téléphoner !
'Lili et Lola tombent amoureuses' existent aussi !

Appelez-nous pour vous inscrire ou demander des informations ...
Raymonde GATELIER et Muriel MALDAGUE
0496 36 00 59 et 0473 42 50 40
kedros@caramail.com
Bruxelles

mercredi 7 septembre 2011

Sophie, 37 ans

C'était un matin de l'été … Autour d'un thé, nous avons parlé de poésie, des hommes et des femmes, de la fragilité des histoires d'amour … Ce sont toujours des moments en quelque sorte 'suspendus' mais cette fois, avec une touche de délicatesse et de sensibilité ...

Paris
C'est le premier week-end que j'ai fait avec mon compagnon ...
C'était il y a 14 ans ...
C'est un bon souvenir plein de douceur et de découvertes ...
J'étais amoureuse et je me sentais bien ...
Nous nous connaissions depuis deux, trois mois.
Durant ce séjour, je me suis dit que c'était une petite perle.
On y est retourné en famille il y a deux ans, c'était, aussi, le premier city trip en famille.
C'est deux fois 'une première' ...
La deuxième fois, nous étions une famille et plus un tout jeune couple.
C'était, en tout cas, à chaque fois un bon moment ...
Peu de temps après ce premier week-end à Paris, nous sommes partis, ensemble, en vacances, en Auvergne faire du camping.
Nous avions la tente, les sacs à dos, ... dans la voiture.
Nous sommes arrivés, nous avons mis la voiture sur un parking et nous sommes allés faire une petite promenade.
En revenant, le coffre de la voiture était fracassé, tout avait été volé sauf la tente.
Je suis entrée dans une colère panique en disant 'Merde, les vacances sont foutues'.
Marc m'a dit : 'Ne t'énerve pas, cela ne vaut pas la peine … On va prendre un papier, faire une liste, ... De quoi as-tu absolument besoin pour tes vacances ? Nous irons les acheter ...'
Je me suis dit que c'est formidable un homme qui réagit comme ça, la vie avec lui doit être géniale.
J'avais un père colérique et vivre dans l'angoisse de la colère était fort stressant.

Arbre
Cela m'évoque le fait qu'à chaque événement familial, ma belle-mère plante un arbre dans son jardin.
Au début, je trouvais cela 'cucu' ... Mais quand tu vois l'arbre pousser, c'est assez sympa.
Le premier qu'elle a planté, c'était à la naissance de mon fils, ..., elle en plante, aussi, pour certains anniversaires.
Elle a un très grand jardin !
Cela fait une espèce d'arbre de vie, de continuité; finalement, c'est un beau symbole.
En amour, il faut avoir de bonnes racines profondes, se nourrir des mêmes choses pour que cela fonctionne tout en se déployant et en ne sachant pas ce que cela va donner, ...
Se laisser de l'espace pour pouvoir trouver chacun son bonheur, pas forcément ensemble.
Pouvoir être bien en fonction de ce que la vie fait de nous, ce qui n'est pas toujours su au départ.
Continuer à grandir comme l'image de l'arbre malgré les tempêtes, ...
Pour qu'une histoire d'amour marche, il faut pouvoir se ressourcer de la même façon, pouvoir partager des lectures, des voyages, des choses qui te nourrissent, t'enrichissent, ...
Dans notre couple, nous aimons le même type de vacances, nature et 'back to the roots', les vacances sont toujours des moments très apaisants ...
Il y a, aussi, tout ce qui est culturel, c'est plus moi qui initie ...
Lui va plutôt choisir les régions que l'on visite ... J'aime bien quand il me fait découvrir une région, quand il m'emmène ...

La poésie
J'aime bien, j'aime beaucoup Paul Eluard.
Il faut de la poésie en amour pour que cela marche, il faut du sous-entendu, jouer avec les mots, les sons, avec les petites choses.
Il y a la poésie, au sens propre, ce que j'aime faire et que mon compagnon ne fait jamais par contre, que les hommes font moins en général ; pourtant, les grands poètes sont des hommes !
C'est bizarre ...
Et les plus grands lecteurs de poésie doivent être des femmes ...
La poésie en amour, ce sont les petits détails, c'est une espèce de façon d'embellir son quotidien par des mots, de petits gestes gentils, ...
Pourtant, c'est quelque chose de très occasionnelle, on ne peut pas dire qu'il y ait de la poésie dans ma vie amoureuse tous les jours.
Et c'est bien comme ça ! S'il y en avait tous les jours, on ne le verrait plus.
C'est, par exemple, un petit mot dans mon sac.
Un quotidien plein de poésie pendant quinze ans, c'est trop beau pour être vrai, si c'était le cas, sans doute que ce serait beau mais cela me semble irréaliste !

J'avais un prof de poésie à l'unif qui avait fait une métaphore en néerlandais qui disait 'De dichter is een koe' (le poète est une vache).
Ce n'est pas très poétique ...
Il avait expliqué le titre de son livre en fin d'année quand tout le monde avait réfléchi sur son titre et que personne n'avait compris ...
La vache se nourrit d'herbe qui est la chose la plus banale qui soit et elle la transforme en lait, quelque chose de nourricier.
'Faire du banal quelque chose de nourricier', je pense que c'est ça la poésie.
En amour aussi, c'est pouvoir dans le quotidien, le banal, mettre une petite touche de profondeur, il faut l'extraire, le mettre en exergue, le sublimer d'une certaine manière.

Ce sont les femmes qui lisent les poèmes alors que ce sont les hommes qui les écrivent ?
Je n'y ai jamais réfléchi; en tous cas, moi, les poètes que je lis ce sont des hommes ...
Je n'ai jamais lu de poèmes de femmes qui m'ont marquée.

Je suis interpellée car j'ai l'impression que ce sont surtout des femmes qui lisent les témoignages ...
J'en discutais avec une amie qui me répondait que si je leur mettais un porno, à ce moment, ils seraient intéressés ...
Moi, je me dis que les hommes doivent être, autant, intéressés par l'amour ...
Se permettent-ils d'être touchés ?
Les hommes ne sont pas touchés par la même chose, pourtant, c'est eux qui l'écrivent.
C'est une forme de littérature qui les touche, je pense que les femmes aiment bien interpréter.
Quand il y a un mot, elles aiment se laisser porter; chez les hommes, j'ai l'impression que cela doit être un peu plus explicite.
Ils préfèrent un roman où ils ne faut pas se laisser divaguer sur chaque mot.
Pour les témoignages sur l'amour, la femme va aimer pouvoir les lire pour après, faire les parallèles avec sa vie à elle.
Prendre cette distance et réfléchir sur sa vie à elle, cela va l'intéresser car elle fera un lien entre ce qui la touche, elle !
Chez les hommes, cette dimension existe moins; dans le même sens, les hommes vont moins voir les psy que les femmes.

La Méditerranée
Je n'y suis jamais allée ...
Où n'es-tu jamais allée en amour ?
La passion.
Pour moi, c'est un amour forcément de courte durée, complètement fou et envahissant, fulgurant, intense et un peu destructeur, aussi.
Mais la passion peut se transformer.

L'Italie
J'aime bien l'Italie ...
C'est la chaleur, l'harmonie, la dolce vita, la bonne bouffe, l'élégance ...
J'y suis allée deux, trois fois, jamais dans un cadre de relations amoureuses.
Mais je flashe pour les Espagnols ... Je ne sais pas pourquoi ...
Si je devais décrire le type d'hommes qui m'attire, je dirais un Espagnol.
Je les trouve beaux, brun ténébreux, assez directs, fiers et chaleureux en même temps ...
J'ai eu un grand amour, quand j'étais jeune, qui était espagnol ...
Ce grand amour, je l'avais rencontré en Allemagne, j'avais 19 ans.
C'était durant un camp linguistique, tu y as toujours de bonnes expériences car tu rencontres les gens, tu les vois pendant trois semaines, tu sais bien qu'après cela, tu ne les verras plus jamais, ils viennent de tous les coins du monde, il y a une espèce d'ambiance propice aux rencontres parce qu'on raconte tous notre vie sans censure.
J'étais tombée follement amoureuse d'un Espagnol qui avait pas mal d'années de plus que moi.
Cela a continué après les vacances et puis, la relation a eu une fin tragique car j'ai appris qu'il faisait partie de l'Opus Dei et ce n'était pas compatible avec mes valeurs.
A ce moment, je suis devenue adulte car j'ai dû prendre une décision : je l'aime vraiment, je le trouve intéressant mais vivre avec quelqu'un qui est contre la contraception, l'avortement et les relations sexuelles avant le mariage, ce n'est fondamentalement pas ce que je pense.
C'était la bonne décision.
Il me disait qu'il ne me demandait pas d'entrer dans l'Opus Dei mais lui y était, appliquait les principes et ne voulait pas que je lui en fasse reproches alors que pour moi, c'était une secte.
J'en ai été mal pendant longtemps ...

Ce qui m'avait attiré en lui, outre qu'il était Espagnol, était son côté intellectuel, c'était un professeur de grec antique qui connaissait Platon par coeur, il était super intéressant, celui-là, il devait lire de la poésie !
J'aimais bien son côté littéraire, je ne l'ai jamais retrouvé après chez un autre homme ...
C'était quelque part très platonique !
La première fois que j'ai vu mon compagnon, c'était à la cafétéria d'un théâtre, il est entré et je me suis dit 'Oh, un bel Espagnol !'.
Quand je l'ai vu, je l'ai trouvé très beau, ce n'était pas un coup de foudre.
C'est moi qui ai fait la premier pas quand j'étais sûre que je ne me ramasserais pas un râteau.
C'est la seule fois où j'ai fait le premier pas d'ailleurs ...
Je savais que si je ne le faisais pas, cela durerait très très longtemps !
Je n'avais pas envie d'attendre.

Situation embarrassante
Je peux te raconter une anecdote rigolote ...
C'était au tout début où je donnais cours, j'avais été dormir chez mon copain de l'époque; dans mon sac de cours, j'avais glissé ma brosse à dents, ...
A un moment, j'ai voulu sortir un classeur de mon sac et ma petite culotte a volé deux mètres plus loin.
J'ai essayé de me rattraper en disant que j'avais perdu mon mouchoir ... Tout le monde avait bien vu que cela ne l'était pas !
C'était très gênant, j'ai essayé de continuer mon cours, je n'ai plus levé les yeux de tout le cours.

Là on touche à ton intimité ...
J'aime bien de parler de mon intimité avec des gens choisis, avec des femmes ou des hommes, c'est très enrichissant.

Intimité ... La famille dans laquelle tu as grandi ...
C'est fort différent entre mon père et ma mère ... Je crois que c'est aussi culturel.
Mon père est assez pudique, il ne se serait jamais baladé nu dans la maison et à la fois, sans que ce soit caché non plus.
Avec mon père, je ne parlais jamais et je ne parle toujours que très rarement de choses intimes.
Ces conversations, je les ai toujours eues avec ma mère.
Avec ma mère, je sais que je peux parler de n'importe quoi sans que ce soit 'étalé'.
Il n'y a jamais eu de tabous et elle initiait, même, des discussions.
Avec le recul, je reconnais que ma mère l'a fait très sainement et d'une façon équilibrée car elle ne disait pas juste 'Tu dois prendre la pilule' . Et quand on voyait un clip à la télé, elle me disait que l'amour, ce n'était pas ça, ...
Adolescente, quand je mettais de gros pulls informes, elle me disait qu'il fallait que je sois féminine, que je n'allais pas 'attirer les mouches avec du vinaigre' ou elle me faisait des compliments, m'encourageait gentiment.

Avec mes enfants, j'ai remarqué que si je réponds à leurs questions au moment où ils la posent et même si ce n'est pas toujours le moment choisi, cela se fait très naturellement.
J'essaye de le faire de la façon la plus naturelle possible, ils prennent ça comme si tu leur parlais des fleurs puis ils passent à autre chose ...

Des assiettes avec des biscuits ou des gâteaux
Cela m'évoque les fêtes de famille chez mes parents et mes beaux-parents ...
Ma mère m'a clairement transmis l'image que les femmes devaient être fortes vis-à-vis de tout, il ne faut pas se laisser faire; mes parents entre eux n'ont pas une relation très harmonieuse même si elle dure depuis 50 ans.
Ils m'ont transmis le fait que je ne veux jamais me marier, je me dis cela depuis que j'ai 10 ans, jamais cette prison !
Pour eux, c'est un peu cela, dans la famille de ma mère, cela ne se fait pas de divorcer.
Dans leur relation, il y a beaucoup de disputes et peu d'harmonie.

Mon père que m'a-t-il transmis ? Quelque part, je me suis toujours mieux entendue avec les hommes qu'avec les femmes ...
Enfant, j'ai eu une relation plus forte avec mon père, même si j'avais une bonne relation avec ma mère.
Je trouve les hommes plus francs, constants, stables, moins compliqués que les femmes, mes meilleurs amis sont des hommes.
Je vois les femmes comme inconstantes, toujours en recherche, elles ne savent pas toujours ce qu'elles veulent, elles ont des relations fort torturées, ...
Les hommes sont plus clairs, par exemple, ils veulent faire carrière et ils le disent.
Entre femmes, il y a plus de jalousie, de non-dits, ...
Je me sens tout à fait femme et compliquée ; parfois, quand je me regarde, je me suffis à moi-même dans le compliqué.
J'ai des amitiés avec des hommes depuis 20 ans et c'est une amitié sans nuages ...
Dans mes amitiés avec les femmes, il y a des périodes où nous sommes proches, d'autres où nous sommes plus lointaines.
Je vois cela, aussi, dans mes relations avec mes enfants, ma relation avec mon fils est beaucoup plus stable que celle avec ma fille où c'est parfois très fusionnelle, puis, parfois pas, etc.
Mon compagnon, lui, c'est la force tranquille, trop peut-être, on manque sans doute de vagues et de creux dans notre couple.
Il paraît que les vagues, c'est bon dans les couples.

Comment la relation de tes parents perdure ?
Je n'ai pas trouvé cela toute seule.
Pour la fête des 50 ans de mariage de mes parents, l'échevine a fait un petit discours et elle disait que la recette d'un mariage qui dure 50 ans, ce n'est pas l'amour mais la tolérance.
Je crois que chez mes parents, c'est ça !
Malgré tout, je pense qu'ils ont toujours eu cette tendresse et cette amitié l'un pour l'autre, le volonté de ne pas vouloir mettre des chaînes, de laisser l'autre suffisamment libre et de voir l'autre heureux.

Mobiliser
C'est ce qui ne faut pas faire en amour, tout mobiliser pour soi !
Il faut laisser de l'espace à l'autre mais ce n'est pas facile.
'Mobiliser', je le mettrais en relation avec le mot 'jalousie'.
C'est vouloir être le centre de l'attention, de l'amour de l'autre, pour ne pas le laisser vivre ou regarder ailleurs.
Je suis quelqu'un d'un peu jaloux, quand mon compagnon regarde les autres femmes, ça m'énerve et en même temps, c'est normal !
Ou je me sens jalouse du temps qu'il passe à son bureau.
Des gens disent qu'ils ne sont absolument pas jaloux, mon compagnon est peu jaloux.

Un homme très ...
Mon compagnon est très gentil et très intelligent.
J'aime les hommes très intelligents, c'est peut-être mon critère numéro 1.
Les gens intelligents, ce sont ceux qui m'ouvrent des portes et qui me font voir les choses d'une manière que je ne voyais pas avant, qui élargissent mon champ de vision ou de perception.
C'est la chose qui fait qu'on ne se lasse jamais d'une personne.

Des trains
On retourne à mon histoire avec mon Espagnol, quand j'ai quitté l'Allemagne en train, j'ai pleuré de Munich à Bruxelles.
A part ça , j'aime bien le voyage en train, s'asseoir, regarder les paysages ... J'aime aussi l'avion ...
Le train, c'est long et paisible, je pense que quelque part cela m'a été transmis par mes parents, une vraie relation d'amour se fait sur l'humour, elle doit te rendre heureux.

J'ai l'impression que toutes les histoires d'amour sont fragiles, c'est quelque chose qui me fait peur, la fragilité des histoires d'amour, pas la fragilité d'une personne en amour.
Cela se casse très souvent et très facilement, pour l'instant, cela m'effraie parce que j'en vois beaucoup autour de moi.
J'essaye de me blinder et de blinder mon couple contre cela mais on ne sait pas ...
Notre fragilité est peut-être dans le beaucoup d'harmonie, un psy a dit que dans un couple, il faut des creux, des vagues, il faut des moments de tension; nous, on ne se dispute jamais et ce n'est pas bon non plus, cela fait trop plat et on se lasse de cela ...
Je crois que j'ai vécu les tensions, les disputes, ... avec mes parents et je me suis dit 'Jamais' !
J'ai sans doute choisi d'une manière consciente quelqu'un avec qui ce ne serait pas comme ça; nos amis me disent parfois que notre relation manque de piquant, oui, peut-être mais comment tu l'amènes 'le piquant' ?
Tu peux prendre les articles des magazines féminins et je peux m'amener en porte-jarretelle, oui d'accord mais ce n'est pas ça du vrai piquant !